Notre titre est une référence au Vieux Cordelier, un journal créé pendant la révolution française pour lutter contre la terreur et ses effets abominables et destructifs.
Un des fondateurs de ce journal fut le journaliste Camille Desmoulins qui voulait lutter contre le climat de suspicion, la politique d’insinuation, la violence et le climat de peur qui caractérisaient la révolution française. Le retour de la violence politique en France nous semble mériter une même opposition que celle de Camille Desmoulins.
Qui male agit odit lucem
Le Jeune Cordelier est produit par une équipe de francophiles, diversifiée aussi bien d’après ses origines que ses compétences professionnelles. Nous essayons de respecter les principes de base de deux grandes personnalités de la Presse Stilson Hutchins, un démocrate américain fondateur du Washington Post et Jacqueline Beytout, qui fit des Echos une grande école du journalisme professionnel de qualité.
Nous rappelons ci-après les principes énoncés par Joseph Pulitzer du Washington Post :
La première mission d'un journal est de dire la vérité, même si celle la dérange.
Quelque soit la vérité elle doit être dite décemment et le journaliste doit se comporter comme un gentleman.
Un journal a un devoir vis-à-vis de l'ensemble des lecteurs et ne doit pas être le serviteur d'une faction ou d'un intérêt économique particulier.
Un journal qui recherche à transmettre la vérité doit être prêt à faire des sacrifices.
Dire la vérité ?
Au contraire de beaucoup de médias qui font du fact checking une sorte de bible de la vérité alors que bien souvent ils ne font que substituer leur propre vérité à celle de leur adversaire, nous pensons que la vérité absolue n’existe pas, que la vérité est toujours complexe et qu’en conséquence la vérité est quelque chose qui doit être construit par le lecteur à partir d’informations de sources multiples et vérifiées et de questions que chacun doit se poser. Une grande partie de la presse pense que son rôle est d’apporter des réponses à ses lecteurs. C’est pour cette raison que l’on vit souvent des titres du genre « Que faut-il penser de … ». Quand on sait à quel point les médias sont devenus des faiseurs d’opinion au lieu de jouer leur rôle traditionnel de fournisseur d’information vérifiée et mise dans son contexte, on comprend à quel point il est de plus en plus difficile de se faire sa propre opinion en toute liberté. Notre objectif sera donc d'apporter notre modeste contribution à la liberté de penser dans le devoir d'honnêteté intellectuelle. Tous lecteur qui partage nos ambitions peut s’il le souhaite contribuer à ce projet, soit par ses commentaires, soit par ses projets d’articles qu’il pourra nous envoyer.